Intrusion à la Pitié-Salpêtrière: un manifestant interpellé livre sa version des faits

© AFP 2024 KENZO TRIBOUILLARDPitié-Salpêtrière
Pitié-Salpêtrière - Sputnik Afrique
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Un homme de 67 ans interpellé le 1er mai sur la passerelle menant au service de réanimation de la Pitié-Salpêtrière a rejeté toute «intrusion» volontaire dans l'hôpital parisien, les manifestants ayant selon lui été acculés par les forces de l'ordre, écrit ce vendredi l’Agence France-Presse.

«Une escouade de CRS» a forcé les manifestants à entrer «à l'intérieur» de l'enceinte de l'hôpital, il ne s'agissait «pas d'une intrusion», a affirmé à l'AFPJacques Leleu, qui s'est retrouvé parmi les 31 personnes (bien 31 et non 32 comme indiqué dans un premier temps par le parquet) placées en garde à vue mercredi et toutes relâchées jeudi soir.

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Mercredi soir, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait dénoncé une «attaque» visant l'établissement hôspitalier, des propos qui ont provoqué une vive polémique après la diffusion de vidéos et témoignages appuyant la version d'un mouvement de panique. Face à la polémique, le ministre a été contraint vendredi de revenir sur ses propos, en estimant qu'il aurait dû utiliser le terme d'«intrusion violente».

Le sexagénaire, que l'on voit en saharienne sur une vidéo tournée par des soignants depuis l'intérieur du service de réanimation, a détaillé à l'AFP les circonstances dans lesquelles il s'est retrouvé avec d'autres sur la passerelle qui menait à la porte bloquée par le personnel hospitalier.

«On était sur le boulevard, nassés depuis quelques minutes. Puis la police a canardé, chargé. Je me suis retrouvé devant ces grilles, elles étaient grande ouvertes, à l'entrée d'une cour où les voitures rentrent », décrit Jacques Leleu, qui manifestait avec la CGT.

«Je ne suis rentré d'abord que quelques mètres, et quand la densité des gaz était à nouveau respirable, au bout de quelques minutes je suis ressorti. Et là, il y a une escouade de CRS qui nous reflue à l'intérieur».

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Là, le groupe avec lequel Jacques Leleu se trouvait «a dû emprunter l'escalier métallique qui se terminait sur une passerelle», explique-t-il, dénonçant «une violence gratuite devant des gens calmes».

«Certains d'entre nous avaient très très peur. Quand on comprend que c'est une salle de réanimation, on ne rentre pas», ajoute Jacques Leleu.

Puis, les policiers les «ont obligés à [s']allonger face contre terre sur les pelouses, ceinturés par 20 ou 30 CRS», avant de les faire «monter dans un autocar», relate-t-il.

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