Jean Bricmont: «Je prône une alliance entre les Gilets jaunes et l’UPR d’Asselineau»

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Au lendemain d’un 1er mai très tendu à Paris, Sputnik France a reçu le physicien et essayiste belge Jean Bricmont. Avec ce défenseur de la liberté d’expression, il a été question des Gilets jaunes, du maintien de l’ordre, de l’Union européenne et du «suicide» de la gauche. Entretien.

«Ce n'est pas du maintien de l'ordre. Dans la plupart des cas, nous avons affaire à des provocations de la police.»

Le physicien et essayiste belge Jean Bricmont juge sévèrement la gestion policière des manifestations des Gilets jaunes. Sputnik France a reçu l'auteur de «La République des censeurs» afin d'évoquer les 24 blessés côté manifestants, 14 côtés forces de l'ordre, le «tir de LBD à la mâchoire» et le policier blessé à la tête par un pavé, résultats des échauffourées qui ont secoué la capitale lors de la fête du Travail.

Déçus par les annonces du Président Macron, des dizaines de milliers de Français, dont beaucoup portaient encore le gilet jaune, ont défilé pour crier leur mécontentement. à raison, pour Jean Bricmont:

«Le parti pris du pouvoir a été de dire: "Les Gilets jaunes avaient des revendications légitimes au début, on leur a filé quelques milliards, qu'ils se taisent".»

Selon lui, la création de listes de Gilets jaunes pour les prochaines élections européennes est une erreur: «La seule chose qu'ils arriveront peut-être à faire, c'est d'empêcher l'élection de députés souverainistes au Parlement européen.» Il plaide pour «une alliance avec l'Union populaire républicaine de François Asselineau».
Le physicien se montre sévère avec l'Union européenne et s'interroge: «Où est le peuple européen?»

«L'Union européenne ne peut pas fonctionner et la gauche a absorbé cela au nom d'une idée complètement perverse de l'internationalisme, qui est le supranationalisme, c'est-à-dire la suppression de l'État-nation», poursuit-il.

D'après Jean Bricmont, les difficultés éprouvées par la gauche dans de nombreux pays européens sont le résultat de trois «erreurs»: «l'enthousiasme pour la construction européenne», le soutien à «l'impérialisme humanitaire», et «l'imposition de l'antiracisme entendu comme censure». Un cocktail qui mènerait au «suicide» de la gauche.

 

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