Ayant recueilli de nombreux témoignages et des vidéos, le moteur de recherche Check News de Libération a dit avoir «infirmé clairement» la «thèse» du gouvernement, selon laquelle l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, avait été attaqué lors des manifestations à l'occasion du 1er-Mai.
De nombreuses personnes ont décrit à Check News les charges des forces de l'ordre ayant provoqué la panique parmi les manifestants.
«Le camion à eau était derrière nous, des lacrymos ont commencé à être lancées. Pour échapper aux gaz, des personnes ont demandé aux vigiles de les laisser rentrer», a indiqué une certaine Nathalia, qui est entrée avec les manifestants dans l'enceinte de l'hôpital.
Le moteur de recherche évoque également une vidéo, postée sur Twitter par le journaliste David Dufresne, permettant de voir les manifestants monter les escaliers d'une passerelle après l'intervention des policiers.
allo @Place_Beauvau — c'est pour un signalement — 746 (précisions 14)
— David Dufresne (@davduf) 2 мая 2019 г.
Nouvelle vidéo #PitieSalpetriere. Présence des motards des BRAV dans la cour.
Paris, #1erMai, source: https://t.co/88goILRMO4 pic.twitter.com/zv3559rhFO
Une autre séquence a été prise de l'intérieur du service de réanimation. Elle montre les manifestants tentant d'y pénétrer. On entend distinctement un membre du personnel dire: «Ils ont pris peur, ils ont juste pris peur», alors qu'un autre lui répond: «oui, ils [les policiers, ndlr] les ont pris en tenaille».
En outre, on voit sur ces images que ces manifestants étaient non-masqués et de tous âges. Check News a donc infirmé la version selon laquelle il s'agissait de black blocs.
S’appuyant sur plusieurs témoignages, Check News a aussi indiqué que même si des dégradations de l’hôpital ont en effet eu lieu, il n’existe pas de preuves confirmant que ce sont des participants aux manifestations qui en étaient responsables.