Au cours d'un entretien téléphonique avec Donald Trump, Recep Tayyip Erdogan a proposé à son interlocuteur de mettre en place un groupe de travail pour examiner l'achat par son pays des systèmes de défense antiaérienne russes S-400, a annoncé la présidence turque.
«Notre Président a eu ce lundi [29 avril, ndlr] une conversation téléphonique avec le Président américain Donald Trump et a formulé l’idée de créer un groupe de travail au sujet des S-400», a-t-elle informé dans un communiqué.
L'information a été confirmée par l'agence Anadolu.
«Au cours d'un entretien téléphonique avec [Donald] Trump, [Recep Tayyip ] Erdogan a évoqué la création d'un groupe de travail sur la fourniture des systèmes S-400», a-t-elle indiqué sur sa page Twitter.
En outre, a ajouté l'agence, les deux Présidents ont évoqué la situation en Syrie et confirmé leur détermination à collaborer dans la lutte contre le terrorisme. Ils ont également affirmé vouloir augmenter les échanges bilatéraux pour les porter à 75 milliards de dollars (environ 67 milliards d'euros). Enfin, Recep Tayyip Erdogan a présenté ses condoléances à Donald Trump à la suite de l'attentat perpétré dans une synagogue en Californie.
Fin 2017, Ankara a signé avec Moscou un contrat estimé à plus de 2,1 milliards d'euros pour la livraison de S-400, prévue en juillet 2019. Selon le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, Ankara commencera à déployer les S-400 sur son territoire en octobre prochain.
Washington a prévenu Ankara que le contrat conclu avec Moscou pourrait remettre en cause l'achat d'avions de chasse furtifs F-35 à Lockheed Martin. Pourtant, le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, a juré que son pays ne reviendrait pas sur sa décision d'acheter des S-400 à la Russie. Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a confirmé pour sa part le 3 avril que la Turquie n'allait pas abandonner l'idée d'acheter des systèmes S-400 russes, soulignant que c'était «une affaire conclue, une question réglée».