Il est peu probable que les eurosceptiques obtiennent la majorité des sièges dans le nouveau Parlement européen qui sera renouvelé fin mai, a affirmé le négociateur en chef chargé de la préparation et de la conduite des négociations avec le Royaume-Uni Michel Barnier. Aucune force politique ne pourra prendre ses décisions de manière autonome sans participation à une coalition, a-t-il précisé.
Cela signifie que le Parti populaire européen (PPE), actuellement majoritaire au Parlement européen, devra travailler avec les socialistes, les libéraux, les centristes mais aussi avec les verts, d'après l'ancien commissaire européen. Ainsi, le futur Parlement serait divisé entre les forces populistes et les autres groupes, a-t-il relevé.
Cette configuration «sera obligatoire», selon lui.
En s'appuyant sur des sondages, qui «donnent à ces groupes populistes une force beaucoup plus importante qu'aujourd'hui», M.Barnier a estimé que les groupes des populistes, conservateurs et eurosceptiques pourraient obtenir entre 25 et 35% à l'issue des élections européennes.
Auparavant, la prévision du Parlement européen basée sur l'analyse des préférences politiques des citoyens de l'UE avait démontré que les partis des eurosceptiques pourraient augmenter leur présence au Parlement européen. Pour autant, le Parti populaire européen pourrait rester la plus grande fraction.