Christophe Castaner a réagi ce vendredi 26 avril aux signalements de violences policières présumées, affirmant que l'IGPN [Inspection générale de la police nationale, ndlr] était en train d'enquêter sur 220 cas présumés mais qu'aucun verdict n'avait encore été rendu.
«Dès qu'il y a une plainte, il y a une enquête. Il y a 220 enquêtes confiées à l'IGPN qui sont en cours», a déclaré le ministre de l'Intérieur au micro de France info. Elles ne sont pas à ce jour terminées, selon M. Castaner, car «ce sont des enquêtes judiciaires. Elles prennent un peu de temps».
«Je vous le dis, s'il y a des décisions judiciaires il y aura évidemment des sanctions administratives», a-t-il assuré.
Demandant «l'exemplarité» aux fonctionnaires, le ministre a également défendu l'usage de la force par la police.
Quelque 13.460 balles de défense ont été tirées depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, affirmait l'Intérieur le 24 avril. Le collectif militant «Allo Place Beauvau» dénombre pour sa part 260 blessures à la tête, 23 personnes éborgnées et cinq mains arrachées au cours des manifestations.
Le 6 mars, la Haut-commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, avait exhorté le gouvernement français à mener une enquête complète sur tous les cas rapportés d'usage excessif de la force, tout en l'encourageant à poursuivre le dialogue.