En parlant de la suite de la mobilisation, l'une des figures des Gilets jaunes, Maxime Nicolle alias Fly Rider, a évoqué le problème de transport des manifestants. Selon ses dires, les entreprises de transport auraient subi des pressions afin de les forcer de refuser de louer aux Gilets jaunes. Il évoque notamment trois sociétés: Keolis, Transdev et la RATP.
Afin de ne pas parler sans preuve, dans une vidéo diffusée sur le réseau social Facebook, il a évoqué une expérience qu'il a menée pour vérifier ses soupçons.
D'après lui, quand il a appelé une société de transport, se présentant comme un Gilet jaune, pour louer un bus et aller à Paris, il a reçu un refus en raison de l'absence de bus disponible. Par contre, en la rappelant une deuxième fois au bout d'une demi-heure et en questionnant sur la possibilité de réserver un car pour un groupe de personnes âgées qui ont envie de se rendre à Paris, un véhicule était disponible.
Pour lui, la conclusion est évidente, il suggère que les sociétés de transport se seraient vu interdire de transporter des Gilets jaunes et auraient reçu «des injonctions, des consignes de Mme Borne [la ministre chargée des Transports, ndlr]».
Toutefois, les entreprises en question contactées par LCI ont démenti le fait d'avoir reçu des instructions pour empêcher les manifestants de réserver des cars.
«Cette affirmation est totalement fallacieuse, nous n'avons reçu aucune instruction de qui que ce soit», a déclaré le directeur général de Keolis cité par LCI.
De plus, les représentants de la RATP ont expliqué que le refus de réservation d'un car à cause de la non-disponibilité de ces derniers pourrait être vrai car les entreprises parfois ne possèdent pas de cars et le manque de véhicules disponibles est un premier frein.
L'acte 23 des Gilets jaunes s'est déroulé en France samedi 20 avril. Le ministère de l'Intérieur a comptabilisé 27.900 manifestants dans toute la France, dont 9.000 dans la capitale. Le Nombre jaune en a, quant à lui, décompté 98.182 sur la journée.