Ce changement a poussé les Pays-Bas à retirer mercredi soir — date limite du dépôt des projets de résolution — leur projet, laissant le champ libre à un autre texte, défendu par Riyad.
«Clairement c'est une abdication, c'est une reculade», a expliqué jeudi à l'AFP un représentant de l'ONG Human Rights Watch, Philippe Dam, dénonçant «l'obstruction totale de l'Arabie saoudite» menée lors des négociations informelles dans les couloirs de l'Onu.
«Malgré les effets d'annonce il est clair que des États comme le Royaume-Uni, les États-Unis et la France n'ont pas assez soutenu» la résolution «des Hollandais car ces délégations ont préféré opter pour le consensus», a-t-il poursuivi, indiquant que lors des premières consultations informelles, un grand nombre d'Etats européens avaient pourtant exprimé leur soutien aux Pays Bas.
L'opération a été déclenchée pour empêcher les rebelles de prendre le contrôle de tout le pays, après avoir conquis la capitale, Sanaa, et de vastes pans du territoire.
Depuis le début du conflit qui a aussi provoqué une grave crise humanitaire, 2.355 civils ont été tués et 4.862 autres blessés, selon le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme qui a demandé début septembre une enquête internationale et indépendante.