Des habitants de Douma, en Syrie, et plusieurs dizaines de Casques blancs ont confirmé le caractère truqué de l'attaque aux substances chimiques du 7 avril 2018, a assuré lors d'une séance ouverte à l'Onu le président de la Fondation d'étude des problèmes de la démocratie, Maxime Grigoriev, dont l'organisation a mené sa propre enquête sur le sujet.
«Notre organisation a réalisé une estimation indépendante du rapport de l'OIAC, nous avons interrogé 15 témoins de Douma, 40 membres des Casques blancs, qui ont expliqué comment ils falsifiaient les scènes», a-t-il exposé.
Il a aussi souligné que le rapport de l'OIAC avait parfois fondé ses propos sur des informations non vérifiées.
«Ils ont présenté des témoins douteux, l'autopsie des corps de victimes d'une attaque chimique supposée n'a pas été faite, les noms de spécialistes cités n'ont pas été donnés, ils n'ont pas réussi ni à identifier les morts, ni à estimer le nombre des morts, la position des corps contredit les conclusions de l'OIAC en ce qui concerne l'utilisation du chlore», a détaillé Maxime Grigoriev.
En guise de conclusion, le président de la Fondation a mis l'accent sur le fait que l'OIAC avait reconnu «les informations fournies par les Casques blanc en lien avec l'incident à l'hôpital à Douma en Syrie, avaient été contrefaites».
Ce n'est pas la première fois que des éléments concernant des trucages de vidéos d'attaques chimiques en Syrie apparaissent. Ainsi, le 13 février, le producteur de la BBC chargé de la Syrie, Riam Dalati, a déclaré que les images tournées dans un hôpital après l'attaque chimique du 7 avril 2018 à Douma avaient été mises en scène.
L'Occident a accusé les autorités syriennes d'avoir mené une attaque aux substances toxiques et dans la nuit du 13 au 14 avril des installations militaires syriennes ont été frappées en représailles par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni.
Dans son rapport final sur les faits ayant eu lieu à Douma, l'OIAC a conclu que de la chlorine avait été utilisée contre l'agglomération en question sans toutefois désigner le responsable, car au moment où l'enquête avait commencé cela ne faisait pas partie des attributions de l'OIAC. Damas a alors rejeté les conclusions tirées par l'organisation.