Se fondant sur des témoignages recueillis sur le terrain ainsi que sur des informations se trouvant en libre accès, Amnesty International et Airwars estiment, dans un communiqué conjoint, que plus de 1.600 civils ont trouvé la mort en 2017 des suites des frappes de la coalition anti-Daech* lors de l’offensive contre Raqqa, en Syrie.
«Des milliers de civils ont été tués ou blessés lors de l'offensive menée par la coalition dirigée par les États-Unis et visant à libérer Raqqa de Daech*», a annoncé Donatella Rovera, principale conseillère d’Amnesty International pour les situations de crise.
Et d’ajouter que de nombreux bombardements aériens n’étaient pas précis et que des dizaines de milliers de tirs d'artillerie ont été sans discrimination, ce qui a entraîné un nombre important de morts et de blessés parmi les civils.
Et de préciser que les deux ONG leur demandaient d’arrêter de nier l’ampleur des victimes et des destructions civiles.
D’après Chris Woods, directeur d’Airwars, la coalition doit mener une enquête approfondie sur ce qui s’est passé à Raqqa et en tirer des leçons pour éviter d’infliger de telles souffrances aux civils lors des opérations militaires à venir.
* Organisation terroriste interdite en Russie