Débarqué du Brésil en 2013 dans la cale d'un bateau, le ver Obama nungara s'attaque aux autres vers de terre, n'est menacé par aucun prédateur et risque de mettre en péril l'écosystème des jardins de l'Hexagone, relatent des médias français.
Jean-Lou Justine, professeur au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) a lancé ce printemps une grande collecte à laquelle chacun peut participer s'il trouve le ver en question, rapporte Le Parisien.
«On veut savoir ce que mange Obama nungara, et pourquoi les prédateurs ne le mangent pas. Pour cela nous avons besoin de vers vivants», a expliqué le scientifique ajoutant que tous ceux qui veulent bien en envoyer sont les bienvenus.
L'intérêt pour ce ver peu connu est logique car on sait seulement qu'il aime les vers de terre, sans savoir lesquels. Peut-être se nourrit-il d'autres animaux à corps mous, suppose le scientifique.
Le ver est désormais présent dans 72 départements, contre 60 il y a seulement six mois.
«Nous avons maintenant des signalements dans 72 départements qui sont un peu partout en France, mais surtout la façade atlantique et la côte méditerranéenne», a relaté Jean-Lou Justine sur BFM TV.
Venu du Brésil, l'indésirable ver "Obama" envahit les jardins un peu partout en France pic.twitter.com/72E73vQyuQ
— BFMTV (@BFMTV) 23 апреля 2019 г.
La chaîne indique que cet invertébré coriace qui risque de mettre en péril l'écosystème des jardins français a également été signalé chez les voisins anglais, italiens et espagnols.
Sur son site Internet, Jean-Lou Justine a livré l'explication du nom étrange de ce ver.
«Obama, c'est le nom de genre, et nungara, c'est le nom d'espèce. Le genre Obama a été décrit (c'est-à-dire que des scientifiques lui ont donné un nom latin) en 2013.
Pourquoi ce nom? Les auteurs ont écrit que le nom Obama est composé à partir des mots de la langue tupi (une langue indigène indienne du Brésil) "oba", qui signifie feuille, et "ma" qui signifie animal; l'argument est que l'animal est aplati de manière caractéristique, comme une feuille.»