Spécialisés dans l'installation de protections contre la foudre sur le toit des bâtiments historiques, Didier et Anthony Dupuy, père et fils, ont fixé un paratonnerre au sommet de Notre-Dame de Paris en 2013. Et ont été les premiers à alerter les autorités sur les faiblesses du toit qu'il fallait réparer au plus vite. À présent chagrinés, ils avouent leur incompréhension face à cet incendie, dans un entretien avec Le Parisien.
Six ans ont passé entre leur signalement et le début des travaux, «ce qui finalement n'est pas très long dans ce genre de chantier», a indiqué Didier.
Il se dit surpris par la puissance de l'incendie car «les sections de chêne sont énormes et il faut vraiment une source d'énergie hors norme pour les embraser».
«Le bois des charpentes était dur comme de la pierre, vieux de plusieurs siècles. […] je n'arrive pas à m'expliquer comment des morceaux de 60 centimètres de large ont brûlé aussi vite», ajoute Didier.
Parlant de son expérience de travail intense sur la fameuse cathédrale en plein hiver, Anthony Dupuy avoue que c'était «un émerveillement sans cesse renouvelé». «Être au sommet de Notre-Dame, c'est une sensation unique, même dans la pluie et le froid», concède Didier.