La Russie n’a pas de quoi s’excuser, elle respecte pleinement les normes du droit international, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une émission diffusée par la chaîne de télévision russe Zvezda.
«D’aucuns n’ont pas besoin de se voir offrir une chance, ils protègent déjà leurs intérêts nationaux au lieu d’accomplir les souhaits de n’importe qui. Mais s’il y a ceux qui se montrent offensés, nous n’avons pas de quoi nous excuser. Nous faisons tout ce qui répond aux normes du droit international et à la Charte des Nations unies», a indiqué le chef de la diplomatie.
«Nous sommes toujours prêts au dialogue», a-t-il noté.
D’autre part, la Russie se voit actuellement obligée de développer son armée pour se faire écouter et respecter sur la scène internationale.
«Si un pays n’a pas une armée forte et des armes modernes, personne ne l’écoutera, malheureusement», a estimé M.Lavrov.
Le ministre a rappelé que pendant les années 1990, la Russie avait essayé de resserrer les liens avec les États-Unis et l’Otan, avant de comprendre que ces efforts n’étaient pas réciproques: l’Otan continuait de s’élargir vers l’est, s’approchant des frontières russes contrairement à ses promesses.
«Quand les États-Unis se sont retirés du traité ABM, tout est devenu clair. Nous avons pris des décisions ayant permis de créer de nouvelles armes», a expliqué le ministre.
À un moment donné, «les Américains nous ont désignés comme leur "adversaire principal", mais ensuite ils se sont ravisés et c’est la Chine qui est devenue leur "adversaire principal" […]. Plus tard, c’était de nouveau le tour de la Russie, puis ils y ont ajouté la Chine et l’Iran. Ils sont en train de rechercher leur politique: ils souhaitent tout commander, mais n’ont pas encore compris comment y parvenir.»
Dans ce contexte, les sanctions seront inefficaces pour exercer des pressions tant sur la Russie que sur «d’autres pays qui respectent leur histoire et identité», a conclu le ministre Lavrov.