Lors de l'acte 23 des Gilets jaunes à Paris, des manifestants ont crié aux forces de l'ordre qu'elles devaient se tuer, alors même que de nombreux policiers ont mis fin à leurs jours depuis le début de l'année.
«C'est une catastrophe pour nous d'entendre ça», alors que «28 collègues se sont donné la mort depuis le début de l'année», a-t-il rappelé. «On a un taux de suicide très important et les propos qu'on a pu entendre hier sont inadmissibles», a dénoncé M. Michaux, annonçant que ces derniers étaient punissables d'une peine de 3 ans de prison et de 45 000 euros d'amende. «Il faut une réponse forte à ce qui s'est passé hier. On a été meurtris par les propos qui ont été tenus.»
La tête de liste LR pour les élections européennes, François-Xavier Bellamy, a également prôné une punition.
Ils crient: "suicidez-vous". Depuis janvier, 28 policiers se sont suicidés. Deux fois plus que l'an dernier. Autant de familles détruites, auxquelles ce cri inhumain doit retourner le coeur… Aucun de ceux qui ont crié cela ne doit rester impuni. Aucun. https://t.co/wtO9LrZ4nx
— Fx Bellamy (@fxbellamy) April 20, 2019
Pour le maire LR de Nice, Christian Estrosi, ce qui s'est passé est «ignoble» et «abject». «Honteux et indigne», a quant à lui lancé le député LR Éric Ciotti.
«On atteint le paroxysme de la haine. Ces propos sont intolérables et inacceptables», a déclaré à l'AFP Frédéric Lagache, délégué général du syndicat Alliance. «C'est une insulte aux policiers décédés, à leurs familles et à toute l'institution», a-t-il ajouté, appelant à identifier les responsables.
«Comment peut-on scander "suicidez-vous" aux forces de l'ordre?! C'est honteux enfin! Cette haine de la police est idéologique et hélas systématique dans les rangs des anarchistes», s'est également indignée la dirigeante du Rassemblement national Marine Le Pen sur Twitter.
Selon le parquet de Paris, une enquête a été ouverte.
Cette journée de mobilisation des Gilets jaunes intervenait au lendemain d'un appel national des syndicats de police à des rassemblements en hommage à leurs collègues qui se sont suicidés.