Les concessionnaires d'autoroutes peuvent recevoir cinq fois plus que leur mise grâce au plan de relance autoroutier (PRA) signé en 2015 entre eux et François Hollande, indique un référé de la Cour des comptes.
«On peut ainsi mettre en regard les 3,2 milliards d'euros du PRA avec la quinzaine de milliards d'euros de recettes supplémentaires que rapportera aux SCA [sociétés concessionnaires d'autoroutes, ndlr] l'allongement de leurs concessions», lit-on dans ce référé.
Reconnaissant que la formule, à savoir des travaux contre un allongement de la durée des concessions, constitue un avantage rendant possible un commencement rapide des travaux, la Cour pointe du doigt ses nombreux défauts, dont le fait que l'État illustre une tendance à surcompenser ces travaux.
À la fin du référé, la Cour donne trois recommandations dont une est:
«Objectiver les hypothèses économiques fondant les compensations accordées aux sociétés concessionnaires d'autoroutes pour l'exécution de travaux non prévus par leur convention de concession en confiant la détermination à un organisme expert indépendant.»