Tout en admettant que le règlement du conflit dans le Donbass ne serait pas rapide, Volodymyr Zelensky, qui lors du premier tour de la présidentielle ukrainienne a recueilli deux fois plus de voix que Petro Porochenko, s’est déclaré contre un quelconque statut spécial pour le Donbass, prévu par les accords de Minsk 2. Présent au Forum économique annuel qui se tient à Yalta, Igor Martynov, adjoint au chef du gouvernement de la République populaire autoproclamée de Donetsk (RPD) a regretté que le candidat ne prenne pas en compte le fait «que derrière se cachent les destins des gens qui ont décidé qu’ils ont le droit de choisir quelle langue parler et quel Dieu prier».
«La RPD et la RPL [République populaire autoproclamée de Lougansk, ndlr] ont toujours cherché une plateforme pour les négociations, pour exprimer leur avis et se faire entendre et les accords de Minsk l’autorisaient justement. Pour nous, c’est important d’être entendus et compris. […] Quant à l’inefficacité, oui c’est le cas vu que la partie ukrainienne n’a rempli aucun point de l’accord signé. Ils sont inefficaces, mais qui en est responsable?», a-t-il lancé.
Et d’ajouter qu’en outre l’Ukraine ne payait pas les pensions de retraite et avait suspendu les allocations sociales.
«Est-ce une attitude normale envers son peuple? Je ne vois pas à ce jour une volonté de mener des négociations constructives et capables d’aboutir à un résultat. Oui, les accords de Minsk sont dans l’impasse, mais du fait des autorités ukrainiennes», a conclu le responsable.