L'armée algérienne ne tournera pas ses armes contre le peuple, a assuré mardi son chef d'état-major, appelant les contestataires à la «patience» et à ne pas «perturber le fonctionnement» de l'État et assurant que toutes les options étaient «ouvertes» pour trouver une solution à la crise.
L'armée a «donné des instructions claires et sans équivoque pour la protection des citoyens, notamment lors des marches» de protestation dont l'Algérie est le théâtre depuis le 22 février, a également affirmé le général Ahmed Gaïd Salah, cité par l’AFP.
Le 2 avril, sur fond du mouvement de contestation populaire qui touche l'Algérie depuis le 22 février, le Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, a mis fin à son mandat présidentiel. Suite à cette démission, le Parlement algérien a entériné la vacance définitive du poste de Président de la République et désigné le président du sénat, Abdelkader Bensalah, comme chef d'État par intérim pour une durée de 90 jours. Durant cette période, ce dernier doit s'atteler à l'organisation d'une élection présidentielle à laquelle il n'aura pas le droit d'être candidat.