De nouvelles preuves de la présence de la vie sur Vénus

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Une forme de vie basée sur des principes biochimiques inconnues jusqu'à présent pourrait exister sur la planète voisine, supposent les chercheurs de l'Institut de recherche spatiale affilié à l'Académie des sciences de Russie et de l'Institut de catalyse Boreskov du département Sibérie de l'Académie des sciences de Russie.

Le nouveau traitement d'images panoramiques de la surface de Vénus obtenues par les sondes soviétiques Venera-9, Venera-10, Venera-13 et Venera-14 entre 1975 et 1982 a révélé des objets ayant une structure stable qui se déplacent lentement.

Des «champignons», des «scorpions» et des «lézards»

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Sur les images de la surface de Vénus imprimées dans le dernier numéro du magazine Les Succès des sciences physiques on distingue des objets qui font penser à une tige, à un scorpion, à un champignon, à un lézard — 18 êtres hypothétique au total. Tous possèdent une taille imposante et des particularités morphologiques permettant de les distinguer des formations géologiques, et d'une image à l'autre ils changent leur emplacement. C'est ce qu'affirment les auteurs de l'étude Leonid Ksanfomaliti, Lev Zeleny, Valentin Parmon et Valeri Snytnikov.

Les chercheurs pensent que les «entités» sur les images se déplacent d'elles-mêmes, et non à cause du vent — sa vitesse sur la surface mesurée par les sondes Venera en tenant compte de la densité de l'atmosphère vénusienne ne peut pas être considérée comme suffisante pour le déplacement des objets en question.

De plus, les entités hypothétiques ne se retrouvent pas devant l'objectif des caméras immédiatement, mais seulement un certain temps après le début du recueil de données. Cela pourrait indiquer qu'elles étaient recouvertes par la terre lors de l'atterrissage de la sonde. Par exemple, le «scorpion» (les chercheurs soulignent que ce nom est conditionnel et ne prétend pas à une correspondance à l'analogue terrestre) a eu besoin d'une heure et demie environ pour sortir d'un ensevelissement de 1 cm. Cela pourrait témoigner de ses aptitudes physiques peu développées.

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Les signes d'entités hypothétiques obtenus par les sondes soviétiques Venera-9, Venera-10, Venera-13 et Venera-14 ont été remarqués pour la première fois par le planétologue Leonid Ksanfomaliti de l'Institut de recherche spatiale affilié à l'Académie des sciences de Russie en 2012, après l'apparition de nouvelles technologies de traitement d'image. A l'époque la communauté scientifique s'était fermement opposée à l'argumentation du chercheur en disant que les objets étranges sur les panoramas vénusiens pouvaient apparaître lors de la recodification du signal.

«Le calcul a montré que la probabilité d'apparition accidentelle d'images de structures ordonnées à cause des bruits de lignes radio tendait vers zéro», stipule l'article actuel.

Aucune ressemblance avec la Terre

L'hypothèse des scientifiques russes, aussi fantaisiste qu'elle ne paraisse, est basée sur le fait que les formes de vie extraterrestres ne doivent pas forcément ressembler à celles de la Terre. Par conséquent, les conditions nécessaires pour leur naissance et entretien peuvent également être différentes de celles qui sont habituelles pour nous. De ce fait, Vénus avec sa température annuelle moyenne d'environ 460°C et une pression de 90 bars pourrait tout à fait être habitée.

Il existe des polymères résistants dans une atmosphère d'azote et de dioxyde de carbone avec une température et une pression élevées. Il s'agit essentiellement de différents composés d'azote. Ce qui prête à supposer que l'azote sera la composante principale de monomères pour la synthèse de polymères, par conséquent la vie vénusienne peut être azotique contrairement à la vie carbonique terrestre.

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Alors que selon les astrophysiciens de l'Institut de recherche spatial Goddard (USA), la vie sur Vénus à sa base doit ressembler à la terrestre. Ils ont calculé qu'il y a environ 2 milliards d'années le climat de cette planète ressemblait à celui de la Terre. Sa surface était recouverte par des océans liquides, sa température atteignait 15-17 degrés, et ses habitants ressemblaient très certainement aux organismes terrestres.

Des microbes dans les nuages

Aujourd'hui, les conditions les plus favorables pour l'existence de la vie du type terrestre sur Vénus sont créées par des nuages denses d'acide sulfurique se trouvant dans les hautes couches de l'atmosphère. Selon les informations obtenues par la sonde Akatsuki, ses amas de vapeur reflètent et absorbent de manière inhabituelle les rayons ultraviolets, ce qui ne peut être expliqué par la présence d'acide carbonique ou de gaz sulfuriques.

De plus, dans les nuages de vénus règnent des températures relativement douces, environ 60°C, il y a l'eau et la nourriture potentielle — des composés de soufre et de dioxyde de carbone. Ce qui est suffisant pour une vie normale pour certains microorganismes. Par exemple, les microbes-extrêmophiles terrestres qui habitent à Yellowstone résistent aux températures jusqu'à 70°C et se nourrissent de CO2, l'utilisant pour oxyder le soufre et obtenir de l'énergie, tout en émettant de l'acide sulfurique. Quelque chose de similaire pourrait se produire également dans l'atmosphère de Vénus, supposent les chercheurs de l'université de Madison dans le Wisconsin.

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Les auteurs de l'article jugent cette possibilité peu plausible, en indiquant que le milieu nuageux de Venus se compose de gouttes micrométriques d'acide sulfurique avec une concentration d'environ 75%. Les organismes capables de survivre dans un tel milieu sont inconnus de la science pour l'instant.

Alors que les bactéries qui vivent sous hautes températures et pressions avec une quantité d'eau minimale existent sur Terre. Ce sont des bactéries sulfato-réductrices (Desulfuromonas, Desulfobacter, Beggiatoa) qui vivent sous le fond marin et qui n'ont pas besoin de lumière du soleil pour la synthèse de substances organiques. C'est ces bactéries qui pourraient être utilisées en tant qu'objet modal lors de l'étude de processus biogéochimiques de la vie vénusienne hypothétique.

La sonde interplanétaire automatique Venera-D avec un module de descente sera envoyée sur la planète après 2025. Dans une récente interview à RIA Novosti, la chef du projet Lioudmila Zassova de l'Institut de recherche spatiale, a noté que la recherche de formes de vie hypothétiques sur Vénus faisait partie des principaux axes dans le travail de cette mission.

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