Les hommes ne sont pas les seuls à se réjouir de l'arrivée des beaux jours, qui signifient également le réveil de Halyomorpha halys, la punaise diabolique.
«En fonction de la météo, on s'attend à une vraie explosion», a déclaré, cité par France 3 régions, Jean-Claude Streito, spécialiste de l'insecte à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA).
La période de reproduction de cet insecte s'étend sur toute la durée estivale. La punaise peut pondre quatre à six fois par saison, à raison de 20 à 30 œufs par ponte.
La punaise diabolique est arrivée en 2007 en Europe par la Suisse. Elle «est restée discrète pendant quelques années, mais depuis 2012 elle semble étendre son aire de répartition», note l'INRA.
Qui plus est, les punaises diaboliques continuent d'arriver.
«Elles voyagent très bien, cachées dans des trains, des containers. Elles n'ont pas besoin de plantes. On en a repéré beaucoup dans les voitures qui arrivent d'Asie par bateaux», a expliqué Jean-Claude Streito.
Ainsi, les signalements se multiplient sur l'application AGIIR qui en a recensé plus de 2.000 depuis octobre 2018. Un premier cas a été signalé à Lille, mais les foyers les plus importants se situent à Strasbourg, Bordeaux et Paris.
«Il est probable que l'invasion se poursuive en France et le suivi de sa progression est important», souligne l'INRA.
«On ne s'en débarrassera pas, a fait remarquer Jean-Claude Streito, il faut apprendre à cultiver malgré elle».