Le «djihadiste breton» Gilles Le Guen, condamné en 2015 à huit ans de prison pour avoir combattu dans les rangs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)*, est sorti de prison en février, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
«Il n'est plus incarcéré à l'établissement de Condé-sur-Sarthe», a indiqué à l'AFP l'administration pénitentiaire, confirmant les informations évoquées plus tôt par des médias.
Incarcéré à la prison d'Alençon/Condé-sur-Sarthe, «il n'a jamais eu de problèmes avec le personnel», a déclaré à l'AFP un surveillant pénitentiaire, sous couvert de l'anonymat.
«Il travaillait aux ateliers. On n'entendait jamais parler de lui. Dès qu'il y avait des embrouilles, il se mettait en retrait», a ajouté la même source.
Converti à l'islam en 1982, Gilles Le Guen, attiré par le nomadisme, avait quitté la France pour le Maroc en 2005, avant d'aller en Mauritanie, puis au Mali à partir de 2011. Il y avait élevé des chèvres quelques mois dans un village avant de gagner Tombouctou.
Issu d'une famille catholique, passé par l'hindouisme à 18 ans avant de se convertir à l'islam, Gilles Le Guen avait été qualifié de «paumé qui devient terroriste» par Jean-Yves Le Drian au moment de son arrestation.
*Organisation terroriste interdite en Russie