Les tergiversations quant à la réalisation des revendications de la population pourraient conduire aux conséquences les plus lourdes, notamment dans les secteurs financier et économique, et se répercuter directement sur le niveau de vie de la population pour provoquer un nouveau mouvement de protestation, a indiqué dans son interview à Sputnik le député algérien Nasser Hamdadush, chef du groupe parlementaire des islamistes modérés et l'un des dirigeants du parti Mouvement pour la société de la paix (MSP).
Imposer des solutions unilatérales et refuser d'appliquer les exigences de la population fera non seulement traîner la crise politique en longueur, mais fera aussi surgir de nouveaux problèmes, notamment économiques, a poursuivi Nasser Hamdadush.
Si le problème n'est pas résolu, il y aura de nouvelles vagues de protestation, cette fois-ci en raison d'un déclin économique qui, à son tour, se répercutera sur le domaine social, ainsi qu'en raison de la baisse du pouvoir d'achat, a-t-il noté.
Descendus pour le 8e vendredi consécutif dans les rues le 12 avril, les Algériens, qui ont déjà obtenu le départ du désormais ancien Président Abdelaziz Bouteflika, exigent à présent celui du chef de l'État par intérim Abdelkader Bensalah et de tous les partisans de l'ancien dirigeant algérien.
Suite à la démission d'Abdelaziz Bouteflika le 2 avril 2019, le parlement algérien avec ses deux chambres, s'est réuni le 9 avril pour mettre en application l'article 102 de la constitution. À cet effet, il a entériné la vacance définitive du poste de Président de la République et installé le Président du sénat, Abdelkader Bensalah, comme chef d'État par intérim pour une durée de 90 jours. Durant cette période, ce dernier doit s'atteler à l'organisation d'une élection présidentielle à laquelle il n'a pas le droit d'être candidat.