Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, s'est rendu ce matin à l'hôpital des gardiens de la paix à Paris où il a notamment parlé des nombreux policiers qui s'ôtaient la vie.
«J'ai mis en place une cellule de vigilance sur la question du suicide, que j'installerai dans les 15 jours», a-t-il déclaré aux journalistes.
Il a annoncé la création d'une «cellule alerte prévention» pour la Police nationale qui sera pilotée par Noémie Angel, membre de l'Inspection générale de l'administration (IGA), et qui sera notamment chargée de faire des propositions au ministre.
«Je souhaite aussi que, au moment de la crise, au moment où une personne suicidaire tente de passer à l'acte, elle puisse aussi avoir une écoute, une orientation», a indiqué Christophe Castaner.
Le ministre a annoncé que la nouvelle structure aurait pour rôle «d'animer la réflexion» et d'être «disponible».
«Pour qu'un policier, un gendarme, un fonctionnaire du ministère puisse, 24 heures sur 24, trouver une oreille attentive et puisse être ensuite accompagné», a-t-il confié.
J'en ai assez d’entendre, à chaque fois, « ça n’avait rien à voir avec le service, c’était seulement personnel ».
— Christophe Castaner (@CCastaner) 12 апреля 2019 г.
Nous ne pouvons ignorer que le suicide est lié à un ensemble de facteurs, pas seulement à un fait déclencheur.
C'est la raison de ma présence.https://t.co/MzByriDEV1
«J'en ai assez d'entendre, à chaque fois, "ça n'avait rien à voir avec le service, c'était seulement personnel"», a-t-il encore noté sur Twitter.
Il a par ailleurs affirmé «haut et fort» que ce ne serait «jamais une fatalité» pour la police et la gendarmerie.
Aujourd’hui, avec vous tous, j’ai décidé de me battre.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 12 апреля 2019 г.
J’ai décidé de renforcer nos moyens et nos actions.
J’ai décidé d’affirmer haut et fort que le suicide dans la police et la gendarmerie ne sera jamais une fatalité. pic.twitter.com/HVuh1PWK6t
Le dernier incident du genre remonte au 8 avril, quand un gendarme a mis fin à ses jours avec son arme de service dans l'Essonne.
24 policiers et deux gendarmes se sont donné la mort depuis janvier. Au moins 35 policiers et 33 gendarmes se sont ôté la vie en 2018, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. En 2017, ce chiffre s'était élevé à 51 agents.