La secrétaire d'État des Affaires étrangères, Amélie de Montchalin, a répondu sur France Inter à la demande de certaines personnalités politiques d'accorder l'asile en France à Assange arrêté le 11 avril à l'ambassade d'Équateur à Londres.
«On n'offre pas d'asile à quelqu'un qui ne le demande pas. On va d'abord s'intéresser à ce que Julian Assange veut faire. C'est des histoires où on se positionne beaucoup sur des hypothèses. Moi, je préfère de la réalité qu'elle est la réalité du droit, qu'elle est la réalité de la situation, qu'elle est la réalité de l'affaire et ensuite je pourrai me positionner».
.@AdeMontchalin sur Julian Assange: “Je pense qu’il faut écouter ce qu'il veut faire (…) Mais on n’offre pas l’asile à quelqu’un qui ne le demande pas.” #le79inter pic.twitter.com/CYh3QwltLk
— France Inter (@franceinter) 12 avril 2019
Mme Montchalin a toutefois reconnu que les lanceurs d'alerte dont Julian Assange fait partie peuvent bénéficier d'une protection en Europe:
«Je pense qu'il faut d'abord écouter ce que veut faire Julian Assange. C'est aussi là sa demande. Il y a effectivement une procédure judiciaire, il y a une arrestation. On a en Europe un cadre qui s'appelle un cadre de protection des lanceurs d'alerte. Je pense qu'il faut travailler juridiquement», a-t-elle tempéré.
Réfugié depuis 2012 dans l'ambassade équatorienne à Londres, Julian Assange a fini par être arrêté le 11 avril en vertu d'une demande d'extradition américaine pour «piratage informatique» et d'un mandat délivré par la justice britannique pour non présentation au tribunal.