Pour George Galloway, journaliste et ancien membre du Parlement de Grande-Bretagne, les gouvernements équatorien et britannique devraient avoir honte suite à l'arrestation du fondateur de WikiLeaks Julian Assange qui a révélé à l'époque au monde plusieurs crimes commis par les troupes américaines en Irak et en Afghanistan.
«Je suis très choqué… Julian Assange était mon ami, et plus important il était l'ami de la vérité et l'ami du peuple. Il a révélé de grands crimes et aujourd'hui un grand crime a été commis contre lui», a-t-il déclaré à RT.
Une bavure en Irak
En avril 2010, l'opinion mondiale a été choquée par la vidéo «Collateral Murder» publiée par WikiLeaks et devenant le symbole de la tragédie de la guerre américaine en Irak. La vidéo, réalisée depuis un hélicoptère, montre des soldats américains assassinant 12 personnes, dont 2 enfants, un journaliste de Reuters et son chauffeur. Selon le communiqué officiel, il s'agissait de rebelles armés.
Les dossiers sur les guerres US en Afghanistan et l'Irak
En juillet 2010, WikiLeaks a divulgué plus de 90.000 documents relatifs à la guerre en Afghanistan où des centaines des civiles ont été tués par les forces de la coalition. La même année, au mois d'octobre, l'organisation a mis en ligne près de 400.000 autres documents concernant le conflit en Irak, notamment des rapports confidentiels du Pentagone sur des abus, tortures et meurtres parmi les civils.
Le camp de Guantanamo
À partir d'avril 2011, plus de 770 documents relatifs à Guantanamo ont été rendus publics. Ils contenaient une description de presque tous les prisonniers dont la majorité était incarcérée sans charge. Des informations font également état de plus de 700 interrogatoires menés dans la prison américaine à Cuba. Les documents mentionnent la valeur de chaque prisonnier en termes d'informations obtenus, ainsi que le degré de menace qu'il peut représenter en cas de libération. Les dossiers indiquent que certains des suspects ont été torturés pour obtenir des informations.
M.Galloway dans son commentaire a considéré que les États-Unis «affrontent de plus en plus de manière belliqueuse et agressive les peuples et les États du monde entier». «Il s'agit d'une autre grande agression», a-t-il ajouté.
Réfugié depuis 2012 à l'ambassade d'Équateur à Londres, Julian Assange a été arrêté ce jeudi 11 avril par la police britannique à la suite d'une demande d'extradition des États-Unis. La Justice américaine lui reproche un complot avec Chelsea Manning afin d'obtenir des documents classifiés, un crime pour lequel le fondateur de WikiLeaks risque jusqu'à cinq ans de prison, d'après le Département de la Justice des États-Unis.