Depuis novembre dernier, la délinquance a augmenté en France, informe ce jeudi Franceinfo en se référant aux statistiques du ministère de l'Intérieur.
Certaines sources de Franceinfo au sein des forces de l'ordre estiment qu'il y a un lien entre cette tendance et le mouvement des Gilets jaunes.
«Il y a un transfert des missions qui se fait par rapport à la semaine. Énormément d'effectifs sont utilisés le samedi, BAC, CRS, compagnies de sécurisation, compagnies d'intervention […] Ils ne sont pas en mesure d'être sur le terrain, de travailler par exemple le vendredi soir ou le samedi soir», a indiqué Philippe Capon, du syndicat UNSA-Police.
Une augmentation similaire est enregistrée dans la capitale française. Colombe Brossel, l'adjointe à la mairie de Paris, en charge de la sécurité et de la prévention, a déclaré à Franceinfo que la ville avait besoin d'«effectifs de police en uniforme» dans ses arrondissements et ses quartiers.
Selon Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police interrogé par LCI, il s'agit de «l'effet Gilets jaunes».
Impossible d'être depuis à peu près cinq mois face à des violences récurrentes et «en même temps sur les missions du quotidien», a-t-il précisé.
Dans le même temps, l'Observatoire national de la délinquance (ONDRP) relativise ce constat.
«On n'a pas les éléments pour pouvoir dire qu'il y a un effet Gilets jaunes en termes de mobilisation des forces de police sur les cambriolages», estime Christophe Soullez, directeur de l'ONDRP.
Il a rappelé qu'en 2017, bien avant le début du mouvement des Gilets jaunes, les cambriolages avaient connu leur plus forte hausse depuis dix ans.