Les chefs d'Etat et de gouvernement européens ont décidé dans la nuit de mercredi à jeudi de reporter la date du Brexit au 31 octobre. La proposition européenne, sur laquelle les 27 se sont mis d'accord dans la nuit de mercredi à jeudi après plusieurs heures de difficiles tractations, a été soumise vers 01H30 (23H30 GMT) à Theresa May, qui réclamait un report au 30 juin.
Emmanuel Macron a salué l'accord des 27 à Bruxelles sur le report du Brexit au 31 octobre comme «le meilleur compromis possible», qui a «permis de préserver l'unité des 27».
«La butée du 31 octobre nous protège» car c'est «une date clé, avant l'installation d'une nouvelle Commission» européenne, a expliqué le chef d'Etat français.
Il a indiqué «assumer» ce «rôle de clarté» et de «fermeté», en soulignant qu'il n'aurait pas «été logique» de «donner une extension longue» aux Britanniques. Il s'agit, a-t-il expliqué, de «respecter le vote britannique» en faveur d'une sortie de l'Union européenne, et «de ne pas entraver le bon fonctionnement de l'UE».
L'Élysée a précisé que sa position de fermeté avait été soutenue par la Belgique, le Luxembourg, l'Espagne et Malte, indique l'AFP.
Un Brexit au 31 octobre impliquerait que les Britanniques aient participé aux élections européennes fin mai. Mais l'offre d'une longue extension n'empêchera pas le Royaume-Uni de quitter l'UE avant cette date, et donc d'éviter d'avoir à organiser ce scrutin.