Le litige autour du versement de la cagnotte de soutien à l'ex-boxeur Christophe Dettinger devra être finalement réglé à Paris, le tribunal d'Evry (Essonne) s'étant dessaisi mardi de l'affaire, informe l'AFP en se référant aux informations du tribunal.
Le couple Dettinger et l'organisateur de la cagnotte avaient, à leur tour, assigné la plateforme de dons en ligne devant le tribunal de Paris pour demander à ce que les sommes récoltées soient versées. L'audience est prévue mercredi à Paris.
Dans sa décision de mardi et «dans l'intérêt d'une bonne justice», le tribunal d'Evry a estimé que les deux affaires devaient être instruites et jugées ensemble, et s'est donc dessaisi du dossier au profit de Paris.
La cagnotte avait été créée début janvier en soutien à Christophe Dettinger, condamné pour avoir frappé deux gendarmes lors de l'acte 8 des Gilets jaunes, le 5 janvier à Paris. Deux jours plus tard, le site Leetchi avait décidé de fermer cette collecte de fonds en indiquant qu'elle servirait uniquement à financer les frais de justice de l'ex-boxeur. La plateforme avait affirmé qu'un ami de Christophe Dettinger, qui était à l'origine de la cagnotte, n'avait pas respecté les conditions générales d'utilisation du service, souhaitant que les fonds soient versés directement à la famille Dettinger.
Cette version est contestée par l'organisateur, selon son avocate Laurence Léger, laquelle défend également le couple Dettinger.
«Il a toujours dit que la cagnotte visait à aider la famille, il ne s'est jamais engagé à ce que les fonds ne servent que pour les frais d'avocats», a-t-elle assuré.
Dans une troisième procédure civile qui se tiendra ultérieurement à Paris, l'épouse du boxeur réclame environ trois millions d'euros de dommages et intérêts à la plateforme, une somme équivalente au «préjudice» subi, selon elle, par la clôture prématurée de la cagnotte.
Le 13 février, le tribunal correctionnel de Paris a condamné l'ex-boxeur Christophe Dettinger à un an de prison ferme, aménageable en semi-liberté, et à 18 mois de sursis avec mise à l'épreuve pour avoir frappé deux gendarmes lors de l'acte 8 des Gilets jaunes.
Comme l'a expliqué son épouse, l'ancien boxeur avait attaqué deux policiers après avoir vu qu'une femme était matraquée au sol.