À la suite de la démission du Président Abdelaziz Bouteflika mardi 2 avril, l'État-major de l'Armée nationale populaire (ANP) algérienne a repris le contrôle des services de renseignement du pays. En effet, le Département de surveillance et de sécurité (DSS), rattaché à la présidence de la République, est retombé sous l'autorité de l'État-major de l'ANP, dont le chef, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, est vice-ministre de la Défense nationale. Ainsi, ce dernier a procédé, suivant le règlement militaire, au limogeage des dirigeants du DSS.
«Le général-major Athmane Tartag, dit Bachir, conseiller auprès du président de la République chargé de la coordination des services de sécurité [DSS, ndlr], a été démis de ses fonctions», informe un communiqué du ministère de la Défense nationale relayé par l'Algérie presse service (APS). «La structure, dirigée depuis 2015 par M.Tartag, est dorénavant sous la tutelle du MDN [ministère de la Défense nationale]», poursuit le texte.
Le général-major Abdelhamid Bendaoud, alias Ali, a également été limogé de son poste à la tête de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), qui relève de l'autorité du DSS, moins d'un mois après sa nomination le 13 mars dernier. Étant également à la retraite le jour de sa nomination à ce poste, il a été limogé pour la même raison que son supérieur.