«Un accueil de jour va être mis en place» pour «pacifier un peu le lieu», très dégradé d'un point de vue sanitaire et théâtre de violentes rixes entre migrants le week-end dernier, a assuré Mme Hidalgo lors d'un déplacement dans les campements du nord de la capitale.
«Si on peut le faire d'ici la semaine prochaine, ce sera très bien», a affirmé Mme Hidalgo. La ville vient d'installer des toilettes en face du campement, auxquelles elle compte ajouter des douches.
Par ailleurs «je souhaite aussi qu'on réfléchisse à un accueil d'une autre nature sur la place», a-t-elle ajouté, en évoquant «des bungalows, quelque chose en dur» ou «l'installation de tentes, de lits picots qui permettraient d'avoir, pour ceux qui passent la nuit ici, quelque chose de plus digne».
Cependant, «il faut être prudent» et «ne pas mettre en place un système capté par des mafias et des gens faisant payer l'espace», a reconnu Mme Hidalgo lors d'une rencontre avec des responsables associatifs, dont elle a sollicité l'«expertise» avant de «voir si on peut» matérialiser cette idée.
Mais «il y a 1.200 personnes» sur les campements, a relevé Mme Hidalgo, qui a déploré la demande préfectorale «d'ouvrir des gymnases». «Ce n'est pas avec des gymnases qu'on règle un problème structurel», a-t-elle ajouté.
«Le système mis en place ne marche pas, il faut repenser un autre système et non pas toujours revenir à ces solutions de bricolage totalement indignes», a-t-elle expliqué, en se disant «désolée de ne plus avoir un interlocuteur qui accepte de regarder la situation en face» du côté de l'Etat.
L'épineuse gestion des campements parisiens a récemment donné lieu à une passe d'armes entre le préfet et la ville, Anne Hidalgo ayant déploré le «chaos» aux portes de la capitale.