Ayten Mouradova arrive en France à l'âge de 30 ans, poussée hors de son pays par la chute de l'URSS. La vice-présidente de l'association «Dialogue France-Azerbaïdjan» revient avec nous sur sa vie, mais surtout sur l'histoire de ce pays aux 1.001 visages et richesses.
C'est avec une pointe de nostalgie qu'Ayten évoque au micro de «Comment tu t'appelles?» sa jeunesse soviétique insouciante. Issue d'une lignée d'employés d'écoles, cette grande dame à l'accent savoureux nous conduit sur les traces d'un pays étonnant et multiple. Nous y découvrons une culture progressiste qui a accordé le droit de vote aux femmes et représenté politiquement ses minorités culturelles bien avant ses cousins européens.
Un pays marqué, en bien comme en mal, par sa grande richesse et ses nombreux gisements de pétrole, qui lui ont permis de flirter avec le grandiose, mais aussi d'attirer les convoitises. Un pays caucasien avant tout, fier de sa culture qui déplore, aujourd'hui encore, des relations conflictuelles avec son voisin et ami d'autrefois: l'Arménie. Fermez donc votre Guide du routard, madame Mouradova s'occupe de tout.
«Je pense qu'on peut nous considérer comme un pays musulman, mais la religion n'a pas une si grande importance en Azerbaïdjan […] ça reste une tradition […]. Le fait d'être caucasien est beaucoup plus mis en avant que le fait d'être musulman.»