S'exprimant le 8 avril à l'ouverture de la réunion du Conseil de coopération de haut niveau Russie-Turquie, le Président Vladimir Poutine a déclaré que la réalisation du contrat de livraison à la Turquie des systèmes de missiles anti-aériens S-400, était une tâche «prioritaire» pour Moscou et Ankara.
«Des tâches importantes pour la coopération dans le domaine militaro-industriel incombent à nos deux pays. Nous discutons en priorité de la mise en œuvre du contrat visant à la livraison de systèmes de missiles anti-aériens Triumph S-400 à la Turquie», a déclaré Vladimir Poutine.
En outre, le Président russe a ajouté que Moscou et Ankara avaient également d'autres projets prometteurs dans le domaine de la coopération militaro-industrielle. Pour M.Poutine, il s'agit de livraisons de produits militaires russes modernes à la Turquie.
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu a pour sa part annoncé mercredi 3 avril qu'Ankara, qui s'en tenait à l'idée d'acheter les S-400, avait proposé aux États-Unis de créer un groupe de travail pour éviter que ces missiles ne mettent en péril l'équipement militaire américain ou de l'Otan. Le ministre a également souligné que personne ne pouvait faire en sorte qu'Ankara choisisse entre l'Occident et la Russie.
Plus tôt cette semaine, Reuters a annoncé, citant des sources anonymes, que Washington avait suspendu la livraison de F-35 à Ankara en raison de ses projets sur les S-400.
Signé fin 2017, le contrat russo-turc sur les S-400 prévoit la livraison de ces systèmes pour juillet 2019. Le ministre turc de la Défense nationale, Hulusi Akar, a récemment annoncé que la Turquie commencerait à déployer les S-400 sur son territoire en octobre 2019.