Rien ne semble pouvoir arrêter les sanctions antirusses aux États-Unis, même les conclusions de Robert Mueller.
Le procureur spécial n’a en effet trouvé aucune preuve de collusion entre Trump et le gouvernement russe lors de l’élection présidentielle américaine de 2016. Des accusations minces dès le départ, surtout si on les compare aux faits avérés d’ingérence dont est coutumier Washington.
Rappelons que l’on parle d’une part de quelques messages et dessins politiques diffusés sur les réseaux sociaux «conçus pour semer la discorde sociale, dans le but éventuel d’interférer avec l’élection» selon le Département américain de la Justice.
D’autre part, les accusations portaient sur des hackers russes qui auraient piraté les ordinateurs du Comité national démocrate et diffusé ses échanges internes. Ceux-ci montraient comment les membres de sa direction ont manœuvré contre Bernie Sanders au profit d’Hillary Clinton lors des primaires démocrates. Si Mueller a inculpé un groupe de Russes pour ces activités présumées, allant de trolls en ligne à des officiers du renseignement militaire, il est peu probable que ces accusés russes se présentent un jour dans une salle d’audience américaine.
Pourtant, il semble que cela n’empêchera pas les États-Unis de trouver d’autres prétextes pour frapper la Russie avec encore plus de sanctions. Quel est vraiment l’objectif? Que se passe-t-il en coulisses? L’Europe suivra-t-elle les traces des Américains?
Pour répondre à ces questions, Rachel Marsden reçoit Sébastien Cochard. Diplomate qui a été en poste notamment aux États-Unis, il a aussi été le représentant de BNP Paribas auprès de l’Union européenne et des gouvernements d’Asie-Pacifique. Il a également été conseiller pour la présidence russe du G20 en 2013. Aujourd’hui, il conseille des députés du Parlement européen sur les affaires économiques et les relations extérieures.