L'armée soudanaise déploie ses troupes devant son QG à Khartoum, selon des témoins

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L'armée soudanaise déploie ce lundi 8 avril des troupes devant son QG à Khartoum, comme l'indiquent des témoins.

L'armée soudanaise déploie ce lundi 8 avril des troupes devant son QG à Khartoum, comme l'indiquent des témoins.

Des milliers de manifestants sont toujours rassemblés lundi matin pour la troisième journée consécutive devant le quartier général de l'armée soudanaise à Khartoum afin de réclamer la démission du Président Omar el-Béchir, annonce l'AFP.

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Des militaires ont installé des barricades dans plusieurs rues à proximité du complexe afin d'empêcher des véhicules de s'approcher, selon ces témoins. Depuis l'éclatement de la contestation au Soudan le 19 décembre, l'armée ne s'est pas immiscée dans la répression, menée par le puissant service de renseignement (NISS) et les forces de police anti-émeute.

Des véhicules transportant des forces de sécurité ont pris position très tôt lundi près du quartier général de l'armée et ont tiré du gaz lacrymogène sur les manifestants, selon des témoins.

Des personnes résidant dans un quartier de Khartoum situé à cinq kilomètres de ce complexe abritant le siège de l'armée et le ministère de la Défense, non loin de la résidence du Président, ont confirmé avoir senti l'odeur de ces gaz lacrymogènes.

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Quelques heures plus tard, les forces de sécurité ont à nouveau utilisé, sans succès, des gaz lacrymogène pour tenter de disperser la manifestation, selon des témoins.

Des milliers d'hommes et de femmes tiennent depuis samedi le plus grand rassemblement jamais organisé depuis le début de la contestation en décembre, certains parvenant à atteindre le QG de l'armée pour la première fois.

Lors de précédents rassemblements, les protestataires avaient tenté à plusieurs reprises de marcher vers des lieux symboliques du pouvoir, comme le palais présidentiel, mais en avaient souvent été empêchés par les gaz lacrymogènes tirés par les forces de sécurité.

Déclenchées le 19 décembre par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain, les manifestations se sont rapidement transformées en mouvement de contestation contre M. Béchir, à la tête d'un pays en proie à une crise économique.

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