Devenue porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye a répondu aux questions de lecteurs du Parisien, évoquant notamment le Grand débat et les réformes, plus précisément la suppression de plusieurs dizaines de milliers de postes, les impôts et l'âge de départ à la retraite.
Dans ce contexte, elle a dit vouloir «rendre justice» aux fonctionnaires qui «sont souvent vilipendés alors que ce sont des gens très engagés qui n'ont pas des salaires mirifiques».
Toutefois, pour réduire la dépense publique, il faut aussi faire baisser le nombre de fonctionnaires, a-t-elle fait remarquer.
«C'est pourquoi nous maintenons notre objectif de 120.000 suppressions de postes», a martelé Sibeth Ndiaye.
Pour ce qui est du recul de l'âge de départ à la retraite, elle a tenu à rappeler que pendant sa campagne, Emmanuel Macron avait promis de réformer les retraites pour «rendre le système plus juste et plus transparent en construisant un régime universel sans modifier l'âge légal de départ à la retraite».
Sibeth Ndiaye a évoqué notamment les trentenaires et les quadragénaires qui ont «une crainte: le grand âge et la dépendance».
«Comment va-t-on le financer? Doit-on mettre en place un impôt nouveau alors que nous souhaitons les baisser ou faut-il plutôt travailler plus, par exemple en renonçant à un jour de congé comme avec le lundi de Pentecôte ou en reculant l'âge de départ à la retraite?»
«Tant que le Président ne s'est pas prononcé à l'issue du Grand débat, toutes ces options sont sur la table», a-t-elle constaté pour clore le sujet.
Sibeth Ndiaye, ancienne conseillère communication d'Emmanuel Macron lors de la présidentielle de 2017, est devenue la nouvelle porte-parole du gouvernement, succédant officiellement à Benjamin Griveaux.