Certains manifestants dénoncent sur les réseaux sociaux la vigueur inédite des gaz lacrymogènes auxquels ont eu recours les forces de l'ordre lors des actes 19 et 20 des Gilets jaunes à Montpellier, selon Midi Libre. Selon la publication, le groupe Facebook «Appel à Témoins Violences Policières GJ» rassemble divers témoignages, dont certains sur une soi-disant intoxication au cyanure.
En effet, certains manifestants ont commencé à se poser des questions sur la composition chimique de ces gaz dès le mois de février. À cette occasion, l'avocate Raquel Garrido avait publié un tweet dans lequel elle affirmait que, selon son médecin, les symptômes qu'elle avait présentés après l'acte 13 ressemblaient à un empoisonnement à l'acide cyanhydrique. Selon elle, d'autres témoins ont connu les mêmes symptômes. Elle avait alors demandé à la police le composé chimique du gaz lacrymogène. Sur les réseaux sociaux, plusieurs commentateurs s'étaient empressés de faire le rapprochement entre la présence supposée de cet acide et la recette du zyklon B employé par le passé dans les camps de la mort nazis.
Madame @RaquelGarridoFr.
— Officiers et Commissaires de police (@PoliceSCSI) 11 février 2019
Les #FDO utilise du gaz lacrymogène pour le maintien de l’ordre. Oui ce n’est pas agréable mais sous-entendre que les policiers utilisent le gaz utilisé par les nazis dans des chambres à gaz est particulièrement honteux. https://t.co/ZrAoi72A6H
Outre la réponse du syndicat Officiers et Commissaires de police, qui estimait que «sous-entendre que les policiers utilisent le gaz utilisé par les nazis dans les chambres à gaz est particulièrement honteux», Laurent Nunez, secrétaire d'État auprès du ministère de l'Intérieur, a également livré sa réaction quant à la polémique. Il a affirmé que la formule chimique du gaz employé lors des manifestations par les forces de l'ordre n'avait pas changé:
«Il n'y a pas de produits tenus secrets [dans la composition], avait répondu Laurent Nunez. C'est du gaz lacrymogène. Il n'y a pas de produit de nature incapacitante.» Et de poursuivre que «la recette n'a absolument pas changé».