Dans une interview accordée au Sunday Mirror, Charlie Rowley, empoisonné en juin dernier par un agent innervant qu'il identifie comme du Novitchok, a rencontré l'ambassadeur russe au Royaume-Uni et lui a déclaré qu'il aimerait rencontrer Vladimir Poutine.
Selon le Sunday Mirror, au cours de l'entretien, M.Rowley a demandé s'il pouvait rencontrer directement Vladimir Poutine.
«L'ambassadeur a dit qu'il transmettrait sa demande, ajoutant: "Où aimeriez-vous le rencontrer?"», détaille le média, révélant que M.Iakovenko a promis d'envoyer à Charlie Rowley un email dès qu'il en aura parlé au Président Poutine et s'il avait de nouvelles informations.
L'intéressé a confié qu'il a apprécié l'ambassadeur.
«Je suis heureux de l'avoir rencontré et j'ai le sentiment d'avoir découvert des choses que je ne connaissais pas auparavant. Mais je pense toujours que la Russie a mené l'attaque», a-t-il révélé au Sunday Mirror.
Précédemment, Alexandre Iakovenko avait raconté aux journalistes que lors de leur rencontre les frères Rowley avaient demandé si la Russie était impliquée dans l'empoisonnement de Sergueï et de Ioulia Skripal et si elle était l'unique pays capable de produire l'agent toxique qualifié de Novitchok par Londres.
Le 30 juin dernier, Dawn Sturgess, 44 ans, et Charlie Rowley, 45 ans, ont été retrouvés inconscients dans leur maison d'Amesbury, dans le Wiltshire. Dawn Sturgess est décédée le 8 juillet, Charlie Rowley a repris conscience et a été interrogé par la police.
Amesbury est situé à une dizaine de kilomètres de Salisbury. Les enquêteurs chargés d'établir les circonstances de l'empoisonnement à Amesbury ont affirmé que Mme Sturgess et M.Rowley avaient été empoisonnés par le même agent innervant A-234 que les Skripal. Londres a rejeté la responsabilité des deux incidents sur Moscou. La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Sergueï Skripal et sa fille auraient quitté l'hôpital respectivement en mai et en avril 2018, selon la partie britannique.