L'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar a dénoncé samedi, dans un communiqué cité par l'AFP, un raid aérien contre ses forces à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tripoli sur laquelle elle a lancé une offensive.
«Nous dénonçons fermement le raid aérien dans la région d'Al-Aziziya», a déclaré l'ANL.
Entre-temps, les pays membres du G7 se sont entendus pour accroître la pression sur les responsables de l'escalade militaire dans le pays, a indiqué le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas.
«Nous sommes convenus d'utiliser toutes les possibilités à notre disposition pour exercer de la pression sur les responsables en Libye, en particulier le maréchal Haftar, afin d'éviter toute nouvelle escalade. Nous sommes tous d'accord», a-t-il déclaré aux journalistes.
Chaque pays possède ses propres moyens d'influence, a-t-il indiqué, évoquant les contacts directs de l'Italie et de la France en Libye.
«La situation est très inquiétante et nous ne pouvons accepter une nouvelle escalade militaire», a-t-il encore affirmé.
Le chef de la diplomatie italienne, Enzo Milanesi, a dit lui aussi espérer que le maréchal Khalifa Haftar prendrait en compte les avertissements de la communauté internationale.
La Libye est plongée dans le chaos depuis le renversement du gouvernement et le meurtre de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est divisé entre plusieurs entités rivales, avec notamment la présence à Tripoli d'un gouvernement d'union nationale de Fayez el-Sarraj, soutenu par l'Onu et l'UE, et dans l'est, d'un parlement élu par le peuple et appuyé par l'Armée nationale libyenne du maréchal Haftar.