Génération identitaire, que le gouvernement français cherche actuellement à dissoudre, a annoncé avoir reçu, en septembre 2017, deux dons de la part de Breton Tarrant, l'auteur des fusillades meurtrières de la ville néo-zélandaise de Christchurch.
Le porte-parole du mouvement, Romain Espino, a évoqué «deux traces de dons pour un montant total de 1.000 euros». Et d'ajouter qu'après avoir pris connaissance de ces informations mercredi soir, ils les ont transmises le lendemain à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
«Des démarches ont été entreprises sur des comptes qui avaient été fermés en raison d'un changement de banque. Ces dons en ligne étaient passés par une société tierce, Stripe, qui a retrouvé dans son fichier le nom » de Breton Tarrant, a expliqué M. Espino, cité par BFM TV.
Le porte-parole a insisté sur le fait que le mouvement n'avait eu aucun contact avec l'Australien, qu'il a par ailleurs qualifié de «terroriste», puisqu'il s'agissait d'un «don en ligne, que tout le monde peut faire de n'importe où sur la planète». Et de préciser:
«Ses intentions étaient orientées sur la violence alors que les nôtres sont axées sur l'action politique, dans les règles du débat.»
Selon le communiqué du mouvement français, Brenton Tarrant «en faisant un don à Génération identitaire, espère précisément pousser le gouvernement à nous attaquer et susciter une réaction radicale de notre part».
Jeudi, le quotidien autrichien Der Standard a annoncé, en citant des sources proches des services de police allemands, que le tueur de Christchurch avait effectué quatre versements à un bénéficiaire final non clair. Il pourrait en effet s'agir de Génération identitaire comme d'autres organisations européennes appartenant à la même mouvance.
La semaine dernière, un autre don datant de 2018, cette fois-ci au profit du Mouvement identitaire autrichien (IBÖ) avait été décelé. Les autorités autrichiennes ont ouvert une enquête en lien avec cette affaire. Martin Sellner, cofondateur et dirigeant d'IBÖ, a affirmé avoir reçu un don de 1.500 euros sans jamais avoir eu de contact personnel avec le terroriste.