Moscou se joint aux appels du secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, à arrêter les opérations militaires en Libye, notamment l'offensive de l'Armée nationale libyenne (ANL) sur Tripoli, a annoncé ce vendredi le ministère russe des Affaires étrangères.
«Les parties qui font face à l'ANL, y compris le gouvernement d'union nationale reconnu par la communauté internationale, mobilisent leurs forces et rassemblent des renforts. Il existe un danger réel de confrontation armée», a déclaré le ministère.
Il a rappelé qu'Antonio Guterres avait d'ores et déjà exprimé sa sérieuse inquiétude face aux derniers développements en Libye et avait exhorté à s'abstenir de «déclarations brusques, ainsi qu'à arrêter les opérations militaires. Nous nous joignons à cet appel», a ajouté la diplomatie russe.
«Nous confirmons qu'il n'existe pas d'alternative à un règlement politique en Libye et nous estimons indispensable que les principales forces militaro-politiques libyennes fassent preuve de responsabilité pour la destinée du pays, renoncent aux méthodes militaires de lutte pour le pouvoir et s'engagent dans la voie d'une solution commune des problèmes prioritaires du rétablissement de la souveraineté libyenne, y compris celle de la lutte antiterroriste», a souligné le ministère russe sur son site.
Les heurts entre des unités de l'ANL du maréchal Haftar et des formations soutenant le gouvernement d'union nationale de Fayez el-Sarraj se sont propagés ce vendredi à l'aéroport international de Tripoli, selon la chaîne de télévision 218.
Jeudi, le maréchal de l'ANL, Khalifa Haftar, a ordonné à ses troupes de marcher sur Tripoli, la capitale et le siège du gouvernement d'union nationale.
La Libye est plongée dans le chaos depuis le renversement du gouvernement et le meurtre de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est divisé entre plusieurs entités rivales, avec notamment la présence à Tripoli d'un gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj, soutenu par l'Onu et l'UE, et dans l'est, d'un parlement élu par le peuple et appuyé par l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar.