«Le cumul des cas confirmés et probables parmi les agents de santé est de 81, soit 7,4% de l'ensemble des cas, dont 28 décès» a annoncé le ministère de la Santé de la République démocratique du Congo (RDC), dans son bulletin épidémiologique diffusé lundi 1er avril.
Un lourd tribut payé par les professionnels de santé en huit mois d'épidémie, alors qu'ils sont parmi les profils privilégiés dans le cadre de la vaccination contre le virus Ébola, lancée en août 2018. Ils restent donc tout autant exposés au virus que les autres couches de la population, notamment dans l'Est de la RDC, épicentre de la maladie.
Le ministère de la Santé annonce également que 180 cas suspects sont en cours d'investigation et qu'un agent de santé se retrouve parmi les nouveaux cas confirmés de la maladie à virus Ébola.
À la fin du mois de mars, l'épidémie de fièvre hémorragique Ébola franchissait le seuil des 1.000 cas. Selon le dernier bilan des autorités congolaises, elle a déjà fait plus 679 décès, confirmant ainsi sa position de la plus dangereuse et meurtrière épidémie d'Ébola enregistrée en RDC.
Il s'agit aussi de la plus grave épidémie d'Ébola après celle qui a fait plus de 10.000 morts en 2014 en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
Rappelons qu'Ébola est un virus qui se transmet par les fluides corporels qui provoque de graves fièvres hémorragiques, pour lesquelles il n'existe pas de traitement homologué, et qui présente un taux de mortalité allant de 25% à 90% chez l'humain.