Dernier Grand débat pour Emmanuel Macron. Si les précédentes rencontres avec les élus se sont relativement bien passées, ce 15e épisode sur l'île de beauté, dans le village de Cozzano, se déroule sous haute tension. Et pour cause, les dirigeants nationalistes de Corse ont annoncé leur intention de boycotter le débat.
Le président autonomiste du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni a dénoncé le fait que certains élus, dont les présidents de groupes de l'Assemblée de Corse, n'ont pas été invités et que «les problématiques propres à la Corse ne seraient pas nécessairement abordées». Une position partagée par Jean-Guy Talamoni sur BFM TV: «Il ne s'agissait pas d'une ouverture, d'un dialogue spécifique pour la Corse. Il ne faut pas oublier qu'il y a presque un an et demi, les Corses ont voté quasiment à la majorité absolue, 56% ont voté non seulement pour notre liste, mais aussi pour un projet d'évolution institutionnel d'autonomie.»
Par ailleurs, en marge du Grand débat, les trois mouvements appartenant à la majorité territoriale «Pè a Corsica» ont lancé, en vue de la visite du Président de la République, une mobilisation appelée «Isula Morta» («Île morte»).