Les parents réclament les organes de leurs enfants tués dans l'attentat de Nice

© AFP 2024 Valery Hache Nice
Nice - Sputnik Afrique
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Les parents des victimes de l'attentat de Nice du 14 juillet 2016 réclament les organes qui avaient été prélevés de leurs enfants avant leurs enterrements, selon les médias français. Une mère espère, par le biais de son histoire, apporter des modifications à la législation française en matière d'autopsie.

Après avoir découvert, suite à une autopsie demandée par la justice, que leurs enfants victimes de l'attentat de Nice du 14 juillet 2016 avaient été enterrés sans leurs organes, les parents les réclament.

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Sophie*, mère d'une fillette qui avait perdu la vie dans l'attaque au camion du 14 juillet 2016, s'est adressée à la justice pour demander de lever les scellés et afin de récupérer les organes de sa fille, sans lesquels cette dernière avait été enterrée suite à son autopsie.

«Ma fille a été assassinée deux fois, d'abord par un malade mental avec son camion et ensuite par la médecine légale», a déclaré Sophie, dont le nom a été changé à sa demande, citée par Le Figaro.

«Le cœur, le cerveau, le foie, les reins, les poumons, ils ont tout pris, mais pourquoi?», s'est-elle interrogée.

Il lui a été assuré que les scellés étaient toujours conservés à l'institut médico-légal du CHU Pasteur de Nice. Elle a confié n'avoir qu'un seul souhait, que sa fille «repose en paix».

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En mai dernier, Sophie avait appris que son enfant avait subi des prélèvements d'organes. Quelques mois plus tard, en novembre 2018, elle avait interpellé les juges antiterroristes parisiens qui s'étaient déplacés à Nice. Au total, treize autopsies, sur 86 victimes, avaient été effectuées, notamment sur des personnes dont le décès avait été déclaré à l'hôpital.

Quant à Samira et Mickaël, parents de Yanis, enfant de 4 ans également tué dans l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, ils n'ont découvert que la semaine dernière que les organes de leur fils avaient été prélevés avant son enterrement, rapporte Nice-Matin.

Sophie espère que grâce à cette histoire, la législation française en matière d'autopsie judiciaire pourra être modifiée. «Aujourd'hui, l'État devient propriétaire de la dépouille, ils font ce qu'ils veulent. […] Mais nous, trente-deux mois après, on a juste envie de se recueillir», a-t-elle expliqué.

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