Après avoir découvert, suite à une autopsie demandée par la justice, que leurs enfants victimes de l'attentat de Nice du 14 juillet 2016 avaient été enterrés sans leurs organes, les parents les réclament.
Sophie*, mère d'une fillette qui avait perdu la vie dans l'attaque au camion du 14 juillet 2016, s'est adressée à la justice pour demander de lever les scellés et afin de récupérer les organes de sa fille, sans lesquels cette dernière avait été enterrée suite à son autopsie.
«Ma fille a été assassinée deux fois, d'abord par un malade mental avec son camion et ensuite par la médecine légale», a déclaré Sophie, dont le nom a été changé à sa demande, citée par Le Figaro.
«Le cœur, le cerveau, le foie, les reins, les poumons, ils ont tout pris, mais pourquoi?», s'est-elle interrogée.
Il lui a été assuré que les scellés étaient toujours conservés à l'institut médico-légal du CHU Pasteur de Nice. Elle a confié n'avoir qu'un seul souhait, que sa fille «repose en paix».
Quant à Samira et Mickaël, parents de Yanis, enfant de 4 ans également tué dans l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, ils n'ont découvert que la semaine dernière que les organes de leur fils avaient été prélevés avant son enterrement, rapporte Nice-Matin.
Sophie espère que grâce à cette histoire, la législation française en matière d'autopsie judiciaire pourra être modifiée. «Aujourd'hui, l'État devient propriétaire de la dépouille, ils font ce qu'ils veulent. […] Mais nous, trente-deux mois après, on a juste envie de se recueillir», a-t-elle expliqué.