À cause de sa position géographique, la Pologne reste le territoire d'un potentiel affrontement militaire, comme c'était prévu lors du pacte de Varsovie, a déclaré au site d'information Wirtualna Polska le général Waldemar Skrzypczak.
«Les Américains voulaient arrêter l'Armée rouge en Pologne à l'aide de frappes nucléaires. Maintenant, il y a des projets similaires, si Poutine porte une frappe. En outre, au sens militaire, c'est le plus raisonnable», juge-t-il.
Et d'ajouter que pour les Polonais, un tel scénario est bien entendu inacceptable. «Mais si la guerre éclate, personne ne nous demandera la permission. Nous ne changerons pas notre emplacement géographique», explique-t-il.
Le général a qualifié de «démagogie politique», les suppositions selon lesquelles la Pologne pourrait se protéger un jour toute seule contre son ennemi potentiel qui est, d'après ses dires, la Russie. C'est au sein de l'Otan qu'elle peut y faire face et c'est pour cette raison que le pays a adhéré à l'Alliance atlantique le 12 mars 1999, argumente-t-il.
«Personne n'examine le scénario selon lequel la Pologne sera abandonnée toute seule face à la Russie», poursuit le général, ajoutant que cette position est partagée aussi bien par le commandement de l'Alliance que par l'administration américaine.
Moscou a plus d'une fois mis en relief sa politique de non-agression. Selon Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, l'Otan sait très bien que la Russie n'a pas l'intention d'attaquer qui que ce soit, mais saisit toutes les occasions possibles pour déployer toujours plus de matériels et de bataillons aux frontières du pays.
Il est à noter que, malgré le fait que la Russie soit parfois considérée par certaines personnalités politiques et militaires polonaises comme un pays qui pourrait menacer la souveraineté de leur pays, Varsovie maintient des relations économiques étroites avec Moscou.
Ainsi, répondant ce mercredi à la question d'un journaliste polonais qui voulait savoir s'il existait «une ligne rouge» dans les relations entre Moscou et Ankara, le chef de la diplomatie turc Mevlüt Çavusoglu a souligné le haut niveau des échanges commerciaux entre la Pologne et la Russie. «Le volume des échanges de votre pays avec la Russie est supérieur au nôtre et il ne cesse de croître» a-t-il mis en valeur.