En plein débat de société au Québec autour du projet de loi proposé par le Premier ministre François Legault sur la laïcité, un texte publié sur les réseaux sociaux, prétendant que le port du voile et la prière sont interdits dans la fonction publique au Maroc, a fait le buzz. Le rédacteur de ce texte affirme avoir sillonné le pays et constaté lui-même cette situation. À cet effet, il s'est demandé: pourquoi au Canada les gens devraient accepter ce que des pays musulmans interdisent? Dans un entretien avec Radio Canada, Nawal Ghaouti, avocate marocaine en droit du travail à Casablanca, a réfuté les affirmations de cet internaute.
LECTURE pour MUSULMANS qui veulent contester loi LAICITÉ concernant PORT DU VOILE! INFORMEZ VOUS COMMENT ça se passe au MAROC UN PAYS MUSULMAN!LE VOILE EST INTERDIT dans les services Publics! POURQUOI LE Qc VOUS PERMETTRAIT ce qu'un PAYS MUSULMAN VOUS REFUSE? #CCIQ #CAQ #polqc pic.twitter.com/usa4Hgt3T8
— Marie Rose (@MarieRose42) 25 марта 2019 г.
«Il n'y a absolument rien, évidemment, dans notre code du travail ou dans notre législation qui interdit le port du voile [dans les administrations publiques, ndlr]», a affirmé l'avocate, ajoutant qu'«on est en pays musulman, donc le port du voile n'est pas quelque chose d'incongru!».
Concernant l'affirmation que le voile est notamment prohibé aux femmes travaillant au sein des forces de l'ordre, Mme Ghaouti a soutenu que «rien n'interdit aux policières de se voiler». Néanmoins, elle précise qu'effectivement peu de policières au Maroc le font, et ce pour des raisons de sécurité.
C’est la police administrative municipale. Il y a plusieurs types de corps policiers au Maroc, avec différents uniformes. Voici la source de la photo. https://t.co/xNcJ3J8VAB
— Bouchra Ouatik (@bouchraouatik) 2 апреля 2019 г.
Le débat sur la laïcité fait rage depuis plus de 10 ans au Québec. Le projet de loi du gouvernement de François Legault vise à interdire le port de signes religieux chez les employés en position d'autorité, comme les policiers, les gardiens de prison, les juges et les enseignants. Le projet de loi prévoit également que les services publics soient donnés et reçus à visage découvert.