Le Conseil constitutionnel sous la présidence de Tayeb Belaiz s’est réuni mercredi pour entériner la démission du Président algérien Abdelaziz Bouteflika annoncée dans la soirée de mardi, écrit l’APS.
Une telle procédure est prévue par l’article 102 de la Constitution qui dispose qu’«en cas de démission ou de décès du Président de la République, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit et constate la vacance définitive de la Présidence de la République. Il communique immédiatement l'acte de déclaration de vacance définitive au parlement qui se réunit de plein droit».
L’article indique également que pendant la période de vacance du poste de Président, «le président du Conseil de la nation assume la charge de Chef de l'État pour une durée de 90 jours au maximum, au cours de laquelle des élections présidentielles sont organisées, sachant que le Chef de l'État, ainsi désigné, ne peut pas être candidat à la Présidence de la République».
La présidence algérienne a annoncé mardi soir qu’Abdelaziz Bouteflika avait pris la décision de mettre fin à son mandat de Président de la République.
Plus tôt dans la journée de mardi, le chef d'état-major des armées, le général Ahmed Gaïd Salah, avait appelé à appliquer le plus vite possible l'article 102 de la Constitution, qui permet de destituer Abdelaziz Bouteflika de son poste de Président.
Ciblé depuis près d'un mois par une vague de contestation inédite, l'actuel Président de l'Algérie Abdelaziz Bouteflika avait renoncé le 11 mars à briguer un cinquième mandat et avait repoussé la présidentielle — initialement prévue le 18 avril — à la fin de la Conférence nationale dont la date n'a pas encore été fixée.
Le 1er avril, la présidence de la République a annoncé dans un communiqué qu'Abdelaziz Bouteflika démissionnerait «avant le 28 avril prochain», soit avant la date de fin de son mandat.