Bordeaux, «ville morte» pour l’acte 20 des Gilets jaunes? Rodrigues témoigne à Sputnik

© AFP 2023 BylineJérôme Rodrigues
Jérôme Rodrigues - Sputnik Afrique
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Les Gilets jaunes se sont rassemblés ce samedi pour un nouvel acte. Jérôme Rodrigues, figure de proue du mouvement, est venu à Bordeaux où la situation s’annonçait «apocalyptique» selon le maire de la ville, et a déclaré à Sputnik que les autorités pouvaient «l’appeler ville morte», mais «aujourd’hui le peuple se réveille».

Symbole des violences policières depuis qu'il a perdu un œil fin janvier à Paris, Jérôme Rodrigues est arrivé ce samedi pour l'acte 20 de la mobilisation des Gilets jaunes à Bordeaux dont le maire a décrété la Belle endormie «ville morte».

Rejoint dans les rues de la ville par notre correspondante, il a affiché au grand jour son optimisme.

«Il fait chaud, il y a du monde, on va pouvoir enfin revendiquer! Montrer notre colère, parce que la violence ce n'est pas nous», s'est-il félicité.

Évoquant la décision du maire, Nicolas Florian, de décréter «la ville morte à Bordeaux», Jérôme Rodrigues a été formel.

«Elle est morte la ville? Elle vit, c'est magnifique!», a-t-il réagi en montrant la foule.

Avant d'ajouter:

«Ville morte? Ils ont peur aujourd'hui, ils ont voulu créer la peur chez nous et ce sont eux qui ont peur maintenant.»

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«Journée apocalyptique»: le maire de Bordeaux appelle à une «ville morte» pour l’acte 20
Jérôme Rodrigues est revenu également sur les paroles du maire qui a estimé qu'il fallait s'attendre à «une journée apocalyptique» à Bordeaux.

«Ils peuvent l'appeler ville morte, mettre tous les flics, tous les militaires qu'ils veulent, aujourd'hui le peuple se réveille!», a-t-il clamé au micro de notre correspondante.

À l'issue de presque cinq mois de mobilisation, Jérôme Rodrigues se déclare prêt à «continuer à fédérer —pour construire derrière- et espérer être écouté par un gouvernement qui ne nous écoute pas!»

Selon le ministère français de l'Intérieur, 5.600 personnes manifestaient en France à 14h00, dont 1.800 à Paris. France Bleu a annoncé pour sa part qu'il y avait au moins 5.000 manifestants rien qu'à Bordeaux.

Ce samedi, les Gilets jaunes se sont de nouveau vus interdits de manifester sur les Champs-Élysées. Christophe Castaner a qualifié la demande de tenir un tel rassemblement de «provocation à de nouvelles violences».

Les rassemblements du 30 mars ont été interdits également à Saint-Étienne, à Épinal et à Rouen par crainte de violences et de l'arrivée des casseurs.

Le maire de Bordeaux, Nicolas Florian, a décrété «la ville morte à Bordeaux» en demandant à ses habitants de rester chez eux en vue d'une «journée apocalyptique».

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