Le dernier bilan du Service central de renseignement criminel (SCRC) de la gendarmerie recense 129 vols et pas moins de 877 dégradations, soit près de trois actes de vandalisme (2,75) par jour, ciblant des édifices catholiques sur l'ensemble du pays en 2018, révèle Le Figaro.
Le phénomène ne cesse de préoccuper, confirme le ministère de l'Intérieur qui a relevé, pour sa part, 1063 actes antichrétiens en 2018, en comptant les cimetières.
Interrogés par le journal, les gendarmes spécialisés déclarent qu'il s'agit de vols d'opportunité. «Ces vols n'ont aucune motivation antichrétienne mais bel et bien un intérêt financier», observent les militaires chargés de la question en rappelant qu'«un calice peut être monnayé entre 200 et 2.000 euros».
Le journal cite en exemple la profanation en février de la cathédrale Saint-Alain de Lavaur, dans le Tarn, par deux lycéens, identifiés grâce à des caméras situées à proximité. «Cet acte fondamentalement antichrétien a été perpétré au moment même où l'on venait d'achever cinq années de travaux de restauration, pour une facture de 2 millions d'euros», a déclaré le maire. Laurent Wauquiez s'est alors vite rendu sur place pour fustiger la «christianophobie dans le pays».
Dans la foulée, Édouard Philippe est monté au créneau avec ce tweet: «Dans notre République laïque, on respecte les lieux de culte. De tels actes me choquent et doivent être unanimement condamnés. Je le dirai aux évêques de France lors de la réunion de l'instance de dialogue avec l'Église catholique.»