Yildirim Tugrul Turkes, un parlementaire turc du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir), a vivement critiqué un article publié dans le journal saoudien Okaz, sur Daech* et l'Empire ottoman. Il a ainsi indiqué dans une interview accordée à Sputnik que les affirmations du média n'avaient rien à voir avec la réalité, traitant cet article de «bêtise».
«Ce sont des mots à tel point insensés et ne reflétant pas la vérité que réagir à cette sottise signifierait la prendre au sérieux. Si les postes à responsabilités dans de telles éditions étaient confiés à des gens compétents connaissant ne serait-ce qu'un peu l'histoire, de si grossières erreurs n'auraient pas été commises. C'est tout simplement de l'ignorance historique et rien de plus. De telles affirmations sont sans rapport avec la réalité historique», a-t-il indiqué.
«L'Arabie saoudite […] a entaché sa réputation après l'assassinat de Jamal Khashoggi […] Maintenant Riyad cherche de nouveaux sujets de polémique afin de redorer son blason. Or, il faudrait commencer par mieux étudier l'histoire», a souligné Yildirim Tugrul Turkes.
Okaz a publié récemment un article qualifiant l'Empire ottoman de «premier califat de Daech*». L'auteur de cette charge intitulée «Le premier État de Daech*», Hani ez-Zahiri, y a notamment accusé l'Empire ottoman de colonialisme et d'expansion.
«Dans mes articles précédents, j'ai toujours évoqué l'État d'Abou Bakr al-Baghdadi en tant que deuxième État de Daech*, a-t-il écrit. Parce que, longtemps avant Daech*, il y eut un État qui traversa les mêmes étapes de formation que Daech*, les mêmes étapes de crimes, d'assassinats de masse et de retrait de ses soldats des pays arabes après son éclatement. Cet État s'appelait l'Empire ottoman, mais en réalité, ce fut le premier califat de Daech*.»
*Organisation terroriste interdite en Russie