Les États-Unis considèrent l'envoi de militaires au Venezuela par des pays situés en dehors de l'hémisphère ouest comme une menace pour la sécurité et la stabilité dans la région, a déclaré vendredi John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche.
«Nous mettons en garde les pays situés en dehors de l'hémisphère ouest contre le déploiement de forces militaires au Venezuela ou dans d'autres parties de cet hémisphère pour mener ou élargir des opérations militaires. Nous considérerons ces actions provocatrices comme une menace pour la paix internationale et la sécurité dans la région», a indiqué M.Bolton dans un communiqué publié suite à l'arrivée d'avions russes au Venezuela.
Selon le conseiller, l'administration Trump «condamne» l'utilisation de soldats étrangers par Nicolas Maduro et notamment l'arrivée de militaires et matériels russes au Venezuela.
Le 24 mars, des médias ont informé que 99 militaires russes étaient arrivés à Caracas à bord de deux avions de transport qui ont en outre acheminé 35 tonnes de fret. Commentant mercredi l'arrivée de soldats russes, le Président Trump a déclaré que la Russie devait quitter le Venezuela, ajoutant que «toutes les options» étaient ouvertes pour parvenir à ce résultat.
La crise politique au Venezuela a éclaté quand l'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé le lendemain «Président en exercice du pays» et a prêté serment au cours d'une manifestation. Donald Trump l'a alors reconnu comme «Président par intérim».