Des responsables de l’enquête sur le crash du Boeing 737 MAX en Éthiopie sont parvenus à la conclusion qu'un système de contrôle de vol s’est automatiquement enclenché avant que l'avion ne plonge au sol, affirme The Wall Street Journal, qui cite des sources proches de l’enquête.
Ce système abaisse automatiquement le nez du Boeing 737 MAX pour prévenir un décrochage ou une perte de portance.
Lors du vol ET302, le MCAS aurait détecté, à tort, que l’avion s’élevait en adoptant un angle d’attaque trop raide et aurait alors dirigé le Boeing en direction du sol. Les pilotes n’ont pas eu le temps de corriger la trajectoire.
Il s’agit d’un avis exprimé lors d'une rencontre de haut niveau entre des experts du gouvernement américain et leurs homologues éthiopiens organisée jeudi par la Federal Aviation Administration (FAA), note le quotidien.
Les autorités éthiopiennes devraient publier leur premier rapport officiel sur le crash du Boeing ces prochains jours, toujours d’après The Wall Street Journal.
Un Boeing 737 MAX 8 d'Ethiopian Airlines, reliant Addis-Abeba à Nairobi avec 157 personnes à bord, s'est écrasé le 10 mars près de la ville de Bishoftu, à 62 km de la capitale éthiopienne, sans laisser de survivants. Le crash du vol ET302 a eu lieu six minutes après le décollage. Parmi les victimes figurent les citoyens de 33 pays. Une trentaine de compagnies aériennes ont suspendu l’exploitation des Boeing 737 MAX après cette catastrophe, la deuxième pour un avion de ce type en cinq mois. En effet, en octobre 2018, un Boeing 737 MAX 8 de la compagnie indonésienne Lion Air effectuant le vol JT610 s'était abîmé en mer de Java, tuant 189 personnes. L’UE, les États-Unis, la Russie et de nombreux autres pays ont fermé leur espace aérien aux vols de ces appareils ou ont annulé leurs commandes de Boeing 737 MAX.